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L’hygiène intime : définition


L’hygiène intime regroupe les bonnes pratiques concernant la région anogénitale, ce lieu de communication entre le monde environnant et les organes internes (appareils urinaire, digestif et génital).


Le corps ayant ses propres moyens de défenses naturelles (flore vaginale normale), un défaut ou plus rarement, un excès d’hygiène intime peut les perturber. Associées à la transpiration, à la macération, aux microtraumatismes, à l’apport de germes ou de virus, ces mauvaises pratiques créent les conditions favorables à l’éclosion (au développement) de certaines pathologies nuisibles à la santé, au bien-être et aux relations intimes de l’individu.

Comment faire sa toilette intime?


Une bonne toilette intime repose sur le principe « ni trop, ni trop peu ».


Une seule toilette complète par jour suffit, sauf en cas de transpiration excessive, par temps chaud ou suite à un effort physique. Pour cela, préférez la douche au bain, qui a tendance à ramollir les tissus et à déshydrater la peau quand il est pris quotidiennement. Évitez l’eau calcaire et les savonnages répétitifs qui altèrent le film protecteur de l’épiderme.


Veillez à bien rincer la zone intime et à toujours la sécher avec un linge propre, sec, réservé à cet usage et qui n’est utilisé que par vous.


Évitez la douche vaginale. Le milieu vaginal assurant lui-même sa protection, cette pratique finit par avoir l’effet inverse de celui recherché et fragilise la muqueuse.


N’utilisez pas n’importe quel produit de lavage, trop décapant. Préférez les pains, crèmes ou huiles adaptés à la physiologie féminine, à pH neutre (pH 7) qui ne perturbe pas l’acidité naturelle : savon de Marseille sans colorant, pains dermatologiques sans savon ou produits conseillés par votre médecin ou votre pharmacien.

Quels sous-vêtements porter ?


D’une manière générale, il faut éviter les sous-vêtements favorisant l’humidité, la transpiration, donc la macération et le développement des mycoses. Préférez les sous-vêtements en coton. Changez-en au moins une fois par jour, plus souvent en cas de transpiration importante.


Ne gardez pas de maillot de bain mouillé sur vous !


Évitez les frottements répétitifs par les vêtements serrés (jeans, strings…) qui engendrent des microtraumatismes.


Enfin, pour une hygiène intime complète, lavez vos sous-vêtements à 60 °C avec une lessive adaptée, afin d’éradiquer d’éventuels champignons à l’origine des mycoses.

De quoi faut-il se méfier ?


L’hygiène intime va de pair avec l’hygiène corporelle. On ne saurait trop insister sur un lavage des mains régulier (avant et après le passage aux toilettes notamment), une toilette intime avant et après les rapports sexuels, des pratiques sexuelles et des comportements quotidiens évitant le contact des germes anaux avec les parties génitales. Il faut s’essuyer de l’avant vers l’arrière pour les femmes, par exemple, ne procéder au piercing ou au rasage que sur une peau propre et aseptisée…

Quand faut-il consulter son médecin ?


Il ne faut jamais laisser évoluer une lésion ou une infection génitale sans avis médical : sensations douloureuses, brûlures en urinant, difficultés à uriner, écoulement désagréable, signes inflammatoires locaux, érythèmes (rougeurs), prurit (démangeaisons), boutons…

Consultez rapidement.